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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 08:31

Je vous parlais du dispositif ACCRE il y a quelques mois, et je me plaignais de sa lourdeur comparé à la simplificité du dispositif auto-entrepreneur.

Bonne nouvelle, c'est (presque) du passé,puisque l'ACCRE passe désormais (au 1er mai 2009) également au forfait. Petit Rappel: l'ACCRE, c'est un dispositif qui permet le chomeur créateur (ou repreneur) d'activité d'être exonéré des charges sociales pendant un an, et permet accessoirement de toucher ses indemnités ASSEDIC sous forme de capital. Voir mon billet sur l'ACCRE pour en savoir plus.

Petite parenthèse, le secrétaire d'Etat chargé d'Emploi (Laurent Wauquiez) annonce "Le cumul du statut d'auto-entrepreneur et du dispositif Accre possible à partir du 1er mai" 2009. Il connait mal son dossier, on dirait, parce que le cumul ACCRE et AUTO-ENTREPRENEUR était déjà possible. Il devrait lire mon blog

Simplification de l'ACCRE pour l'autoentrepreneur

Plus sérieusement, cette annonce est une véritable simplification. Jusqu'à maintenant, l'autoentrepreneur bénéficiant de l'ACCRE se retrouvait à cotiser à plus de caisses différentes que s'il n'en bénéficiait pas (tout en payant moins au final). Un comble, tout de même!

A compter du 1er mai 2009,les demandeurs d'emploi auto-entrepreneurs éligibles à l'Accre seront soumis à un taux forfaitaire réduit:

  • un quart du taux normal de prélèvement social la première année (soit 75% de réduction),
  • la moitié la deuxième année (soit 50% de réduction),
  • 3/4 du taux de normal la troisième année (soit 25% de réduction).
Enfin, les plafonds spécifiques de l'ACCRE seront portés au niveau de ceux du régime de l'auto-entrepreneur.
Bref, l'ACCRE devient enfin interessant pour les auto-entrepreneurs!

Otto.



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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 09:55
Je ne sais pas si vous en êtes conscient, mais nos chers représentants (députés) sont encore en train de réduire la part de démocratie, de liberté et de respect des individus. Je veux bien sûr parler de la loi HADOPI, et de sa riposte graduée.
Non pas que je cautionne l'existance de sites pirates qui ont pour fond de commerce de diffuser des oeuvres protégées. Quant au téléchargement "Peer to Peer", qui par définition se fait entre 2 personnes, j'ai plus de mal à voir le problème, étant attendu que nous payons une fortune en "taxe numérique".
Ceci dit, peu importe, puisque je ne télécharge même pas "illégalement" (et pourtant, je paie une taxe aux maisons de disque et producteurs de cinéma à chaque fois que je mets une nouvelle carte mémoire dans mon appareil photo). Non, le problème de cette ripose graduée, c'est qu'elle propose la mise en place d'un état de non droit, contrôlé par des intérets privés.
Ainsi, ces intérêts privés pourront:
  • vous fliquer (sans être flic)
  • vous dénoncer (à tord ou à raison)
  • provoquer la fermeture de votre accès internet (sans indemnité en cas d'erreur?)
Pour toutes ces raisons, je soutient l'initiative de protestation des bloggeurs et webmasters, et habille mon blogue de noir pour le montrer.
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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 09:21

Cela faisait plusieurs mois que je voulais devenir "autoentrepreneur". L'attente forcée (puisque ce n'est possible que depuis le 1/01/2009) m'a donné le temps de la réflexion sur mon choix, en particulier comparé aux alternatives déjà existantes à l'époque: Travailleur Non Salarié au régime micro-entreprise, ou même EURL.

Le choix du statut d'auto-entrepreneur

Je vous passe les détails et vous livre le fruit de ces quelques mois de réflexion: le statut d'autoentrepreneur n'est pas une solution miracle pour tous les projets d' "entreprise". Je dirais même plus qu'il s'adresse plus particulièrement à:


  • Celles et ceux qui avaient une activité non déclarée (vendeurs ebay, je pense en effet à vous...) et peuvent enfin se mettre en règle simplement
  • Celles et ceux qui projettent d'avoir une activité complémentaire à leur situation actuelle, qu'il soit salarié, fonctionnaire ou même à la recherche d'un véritable emploi.


En dehors de ces 2 cas de figure, je ne pense pas que le statut d'auto-entrepreneur (et même le régime micro-entreprise) soit une bonne solution.

Dans un cas comme dans l'autre, rien n'empêche d'évoluer vers une activité plein temps, et à terme, de changer de statut. mais pour certains, le statut d'auto-entrepreneur leur permet d'exercer une "mini-profession" (donner des cours par exemple) et de facturer en conséquence, sans volonté d'en faire un business plein temps.

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 14:24

A compter du 1er janvier 2009, il suffit de quelques clics pour devenir auto-entrepreneur. Bon, évidement, avant, il faut se poser quelques questions, en particulier pour comprendre de quelle catégorie on dépend. C'est ce qui déterminera le plafond et taux de cotisations.

Des cotisations et plafonds selon l'activité

Comme pour le régime de la micro-entreprise, tout est prédéfini: pas de surprise à la fin de l'année. Concrètement, il y a 2 types d'activités:

Activités de commerce

Lorsque vous exercez une activité dachat-vente, de vente d'aliments à emporter ou à consommer sur place. Rentre également dans cette catégorie la fourniture de logement.

Dans ce cas, vous êtes éligible au régime de l'auto-entrepreneur à condition de ne pas vendre (facturer) pour plus de 80 000€ par an.

Vos cotisations sociales sont de 12% de votre chiffre d'affaires, à déclarer et régler par trimestre.

Activités de service

Dans cette catégorie rentre pour ainsi dire toutes les autres activités, sauf les professions libérales EDIT: depuis mars 2009, les professions libérales sont également incorporées.

Il faut réaliser moins de 32 000€ de prestations facturées dans l'année pour pouvoir être autoentrepreneur.

Vous paierez 21,3% de cotisations sociales, toujours trimestriellement.

Cette différence de traitement entre activité commerciale et de service peut sembler injuste, mais en fait, non. Elle tient compte du fait qu'un commerçant dépense normalement plus, puisqu'il doit acheter la marchandise à revendre. Ses "revenus" (Ventes-Dépenses) sont donc moindre, et il doit vendre plus.

Pour plus de précisions concernant les plafonds et les taux de cotisation, voir la source officielle.

Se déclarer auto-entrepreneur

Une fois que vous avez défini de quelle catégorie vous dépendez, il vous suffit de vous rendre sur https://www.cfe.urssaf.fr/autoentrepreneur/CFE_Bienvenue avec une preuve d’identité (une copie de votre pièce d’identité sur laquelle vous certifiez à la main que la copie est conforme à l’originale), et de suivre les instructions données à l’écran.

Quelques semaines plus tard, vous recevrez votre confirmation d'inscription, avec votre numéro de SIRET, qui tient lieux de numéro d'immatriculation auprès de l'URSSAF.

Et voilà pour la théorie...

... Pour la pratique, j'attends vos commentaires!

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 17:36
Si vous êtes demandeur d'emploi ou en passe de l'être, vous vous devez de connaître l'ACCRE.
L'aide aux demandeurs d'emploi créant ou reprenant une entreprise (ACCRE) consiste en une exonération de charges sociales obligatoires personnelles pendant un an, dans la limite d'un revenu de 120% du SMIC.
Alors, autant vous le dire tout de suite, qu'en pratique, vous n'allez pas économiser beaucoup: en règle général, le créateur ou repreneur d'entreprise ne se verse pas (beaucoup) de salaire. Il reste cependant 2 avantages.

Les avantages de l'ACCRE

  • Pour l'auto-entrepreneur (et maintenant le micro-entrepreneur qui est au régime micro-social), il ne paie des charges que sur ses résultats (sans plancher), il augment ainsi sa marge
  • Pour le chômeur, bénéficier de l'ACCRE permet de recevoir en "cash" la moitié de ses droits ASSEDIC (en deux fois). C'est une bonne opération pour les ASSEDIC, qui vous rayent ainsi de leurs liste de chomeurs indemnisés (vous restez "demandeur d'emploi", mais en "catégorie 5" si ma mémoire est bonne). Pour le chomeur, c'est la certitude de toucher ses droits ASSEDIC, contrairement à la formule "complément de revenu", qui peut être réclamé en fin d'année si vous faites un trop bon résultat.

Les limitations de l'ACCRE

Par contre, ne révez pas, vous n'êtes pas totalement éxonéré: il vous reste à payer la CSG-CRDS, la retraite complémentaire, et diverses cotisations spécifiques à l'activité professionnelle.
Ces limitations sont assez pénibles, car si le régime d'autoentreneur simplifie tout, bénéficier de l'ACCRE impose de subir la complexité des cotisations multipes, que tout Travailleur Non Salarié (à commencer par celui au régime micro-entreprise) connaissent que trop bien.

Bénéficier de l'ACCRE

Le demandeur doit déposer un formulaire spécifique de demande d'ACCRE rempli auprès de son CFE:
  • Soit lors du dépôt de la déclaration de création ou de reprise de l'entreprise,
  • Soit  dans les 45 jours suivants.
Et pour les auto-entrepreneurs, ne pas oublier d'indiquer sur leur déclaration de début d'activité le dépôt de la demande d'Accre.

Pour en savoir plus: http://www.apce.com/pid643/accre.html
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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 07:08

Lorsque l'on parle de créer son propre emploi en France, de se mettre à son compte, il est souvent fait allusion au "régime micro". J'ai mis beaucoup de temps à comprendre toutes les subtilités et la complexité qui se cache derrière ce terme pourtant simple...

Un régime fiscal

La première chose à comprendre, c'est que le régime de la micro-entreprise concerne uniquement les impôts. Pas l'URSSAF, pas les ASSEDIC (futur pôle emploi), juste le fisc. C'est important de le savoir, parce qu'au final, cela signifie que seul votre centre des impôts pourra vous renseigner, et uniquement sur le volet fiscal, pas sur le volet social...

Par contre, il y a bien un lien entre votre statut vis à vis de l'URSSAF: le régime "micro" est destiné aux personnes physiques (par opposition aux personnes morales: SARL, EURL). Il faut donc être identifiée comme "Entreprise Individuelle" (EI) pour pouvoir prétendre à ce régime fiscal simplifié.

Un régime simple et simplifié

Dans le cas du régime "micro-entreprise", pas de comptabilité complexe à tenir, un simple "livre-journal" détaillant les recettes suffit. Concrêtement, un vieux cahier avec une colonne date, montant reçu, mode de paiement et origine (pourquoi/de qui) suffit, mais pourquoi pas acheter un facturier avec pages auto-copiantes: vous tenez votre comptabilité en même temps que vous rédigez votre facture! Personnellement, je vous conseille tout de même de tenir un journal des dépenses, afin d'avoir une idée de votre marge (vos bénéfices).

Pour tous les calculs des prélévements (sociaux et fiscaux), c'est le Chiffre d'Affaires qui sert de base à tous les calculs, de manière forfaitaire.

 

Pour les impôts, l'Entrepreneur Individuel bénéficie d'un abattement forfaitaire pour définir son "revenu" :

  • 71 % du CA pour les activités d'achat/revente, et les activités de fourniture de logement,
  • 50 % du CA pour les autres activités relevant des BIC (commerce et services),
  • 34 % du CA pour les BNC (professions libérales)

 

Pour les prélevements sociaux, il y a eu du changement en 2008: auparavant, les abattements ci-dessus servaient de base pour déterminer le revenu, qui sert de base au calcul des différentes cotisations. De plus, même avec un chiffre d'affaire nul, il fallait tout de même acquitter des cotisations plancher. Désormais, le prélèvement est forfaitaire, directement basé sur le Chiffre d'Affaire, voici les taux pour 2009:

  • 12% pour la Vente de marchandises Fourniture de denrées à emporter ou à consommer sur place Fourniture de logement (hôtels, chambres d'hôtes, gîtes ruraux ou meublés de tourisme)
  • 18,3 % pour les Activités libérales relevant de la CIPAV au titre de l'assurance vieillesse
  • 21,3 % pour les Autres prestations de services commerciales ou artisanales, ainsi que les Activités Libérales relevant du Régime social des indépendants (RSI) au titre de l'assurance vieillesse

Pour avoir cotoyé les 2 formules, la nouvelle approche est bien mieux. Contrairement à ce que certains pensent, il y a bien toujours une application d'abattements forfaitaires (sinon, on paierait env. 36% à 44% de prélèvements...), mais ils sont calculés une fois pour toute, et toutes les cotisations sont enfin rassemblées. Ainsi, au lieu de payer 36% de prélèvements sur 50% du CA, on paie 18.3% sur 100% du CA.

Pas de TVA

Une grande simplification en termes de gestion est aussi apportée par l'éxonération de la TVA. Pour fait simple, en régime micro, on est "en dehors" de la TVA. On achète comme un particulier (TTC), et on ne facture pas de TVA. Sur les factures, il faut obligatoirement faire figurer la mention : « TVA non applicable, article 293 B du CGI » pour justifier du montant de TVA à 0.Si vous utilisez un facturier avec TVA, penser à acheter un tampon personalisable avec ce texte !
Cette absence de facturation de TVA donne à l'Entreprise Individuelle un avantage compétitif de l'ordre de 20% par rapport aux entreprises qui facturent la Taxe sur la Valeur Ajoutée. En contrepartie, le fait de payer la TVA sur ses achats impose de réduire ses dépenses au strict minimum, ce qui fait un bon entrainement au métier de chef d'entreprise!

Les limites du régime micro-entreprise

Il y a tout d'abord les limites légales :

  • 80 000 euros* HT pour les exploitants dont le commerce principal est de vendre des marchandises, des objets, des fournitures et des denrées à emporter ou à consommer sur place ou de fournir un logement** (hôtels, chambres d'hôtes, gîtes ruraux, meublés de tourisme)
  • 32 000 euros* HT pour les autres prestataires de services relevant des BIC et les professionnels libéraux relevant des BNC.
* Valeurs au premier janvier 2009, réévaluées chaque année.
**A compter de 2009, les locations en meublé relèvent désormais du second plafond de CA HT, soit  32 000 euros en 2009, sauf les gîtes ruraux, les meublés de tourisme et les chambres d'hôtes qui demeurent soumis au premier plafond de CA HT, soit 80 000 euros en 2009.
Source: APCE.fr

 

Ensuite, il y a les limites "pratiques" : si vous enregistrez plus de frais que les abattements forfaitaires (d'où l'intéret de tenir un livre des dépenses...), il faut peut-être envisager une autre solution: passer au régime réel, ou même en structure morale (EURL, SARL, SAS, SCOP, ...). Mais ce n'est nullement obligatoire: vous pouvez très bien conserver le régime micro-entreprise pour sa simplicité et considérer que vos "pertes" sont compensées par le temps que vous gagnez.

Mon avis sur le "régime micro"

Je trouve que le régime micro-entreprise est une option géniale, à mi-chemin entre le nouveau régime d'auto-entrepreneur ultra-simplifié et la formule plus lourde et complexe du régime réel ou du régime des sociétés.

Cependant, avant de le choisir, je ne peux que vous recommander de faire des simulations en long et en large, pour vérifier qu'il correspond à votre projet.

 

Otto.

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