Je trouve pas que 2010 ait été une très bonne année pour le statut d'AE, alors, pourquoi ne pas dire ce qui pourrait le sauver en 2011, selon Otto ?
Et finalement, ce qui pourrait sauver l'auto-entreprenariat tient en peu de mots:
Des charges proportionnelles au chiffre d'affaires
Et rien que des charges proportionnelles, pas de part fixe ou forfaitaire comme La Cotisation Foncière des Entreprises (ex Taxe professionnelle). Heureusement que le remplacement de la Taxe Pro par la CFE a été géré de manière très maladroite, cela a permis de dénoncer cette situation.
Rien ne s'oppose à ce que les Auto-Entrepreneurs contribuent à cette taxe, ce serait même logique et juste. Mais qu'elle soit proportionnelle au chiffre d'affaire, c'est le principe même du statut AE!
Donc, je fais le voeu qu'en 2011, toutes les taxes et charges soient réellement proportionnelles au Chiffre d'Affaires, et le montant des cotisations connu au moment de la déclaration mensuelle ou trimestrielle.
La reconnaissance qu'un AE n'est pas un artisan
L'affiliation automatique et obligatoire de tout Auto-Entrepreneur susceptible de toucher un marteau ou un pinceau est ridicule: un Auto-Entrepreneur n'est pas un artisan. Un artisan, c'est un professionnel, formé pour, avec des garanties et des assurances. Un AE, c'est une personne qui essaie de compléter ses revenus par une activité secondaire, souvent par passion.
Un artisan ne se déplace pas pour donner 1 coup de pinceau dans une salle de bain, décoincer un store ou changer une ampoule. Un auto-entrepreneur, si. Un auto-entrepreneur n'a aucun intérêt à vendre des prestations de d'artisan, ne serait-ce que parce qu'il ne peut déduire la TVA des fournitures achetées à 19,6%, qu'un artisan facture avec une TVA à 5,5%.
Je fais ainsi le voeu qu'en 2011, les représentants de la chambre des métiers retrouvent la raison et libère les AE de leur jouc.
Une concertation avec les auto-entrepreneurs
Il est affligeant de voir que toutes les décisions prises pour les auto-entrepreneurs le sont... sans les auto-entrepreneurs. Une bonne explication à cela: c'est un statut qui, par définition, se destine à des situations provisoires: test d'une nouvelle activité, activité complémentaire... autant de difficultés pour s'organiser.
Pourtant, dans d'autres environnement, comme les lycéens, on voit bien des mouvements et des syndicats émerger, alors que les années lycées ne durent que 3 à 4 ans.
Faisons le voeu qu'en 2011, les AE parviennent à s'organiser, pour transformer ce dispositif moribond en un moteur de croissance pour tous.
Otto, qui vous souhaite à tous une excellente année!