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29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 07:28
4311623981_acc83c1467.jpgL'approche web du journal Le Monde est assez surprenante: vous ne pouvez déposer un commentaire que si vous êtes abonnés. Remarquez, c'est un bon moyen pour ne pas avoir trop de commentaires à modérer.

Mais par contre, si on a envie de réagir, corriger, ben y a pas moyen... sauf à publier soi-même une réaction sur son propre blog. Et là, je ne pouvais pas rester indifférent. Dans l'article intitulé Nouveau statut pour les entrepreneurs individuels du 27 janvier 2010, la journaliste Annie Kahn écrit notamment:
Les artisans, commerçants et professionnels libéraux ayant créé des entreprises en nom propre pourront préserver leurs biens personnels, en cas de faillite, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

C'est en substance l'annonce faite par le gouvernement ce mois-ci. Autant je ne suis pas surpris (même si cela m'énèrve) lorsqu'un homme politique "se trompe" (on va pas dire qu'il ment, hein), autant je suis déçu lorsqu'un journaliste répète sans avis critique.

On entend parler des journaux qui vont mal, mais si c'est pour faire du boulot de bloggeur qui recopie, répercute l'information sans la vérifier, faut pas s'étonner que le métier disparaisse. Ok, la critique est facile, c'est un peu la poule et l'oeuf (le journaliste web se transforme en bloggeur parce qu'il faut aller vite et pas cher parce qu'il y a moins d'argent pour le financer...et les articles moins critiques font baisser les ventes....).

Pour revenir à nos moutons, et surtout à l'inexactitude relayée depuis le début du mois (pas seulement par le monde, je vous rassure):
Artisans, commerçants et professionnels libéraux ayant créé des entreprises en nom propre pourront préserver leurs biens personnels, en cas de faillite, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent.

Ca, c'est juste faux, pas vrai. Les Entreprises individuelles peuvent protéger leur résidence principale (donc leur principal bien pour une grande majorité des artisans/commerçants) depuis 2007. Il suffit de faire une démarche auprès de son notaire. La résidence principale est ainsi protégée de toutes les dettes éventuelles contractées après la signature chez le notaire.

Pour les modalités, je vous renvoi sur le site de l'APCE.

Otto (qui va bien finir par se calmer).

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 07:10

Cela fait 1 an, au mois de janvier 2009, que le dispositif d'Auto-Entrepreneur était officiellement disponible.

L'occasion de faire un bilan sur ce régime assez spécial, sur sa mise en route et son usage au quotidien.

Je vais autant m'inspirer de mon expérience personnelle que des résultats du premier Baromètre Ciel de l’auto-entrepreneur, basé sur une étude réalisée mi-septembre 2009 auprès de 817 autoentrepreneurs ayant téléchargé le logiciel "Ciel Auto-entrepreneur Facile".

Démarrage en trombe

otto-ciel-activite.gifJe passe sur les lenteurs de mise en route: éligibilité réduite au 1er janvier, qui s'est toutefois largement étoffée, pour inclure quasiment toutes les professions libérales. Il aura toutefois fallu attendre le mois d'avril pour les les chomeurs qui souhaitaient créer leur emploi puisse tirer avantage du régime Auto-Entrepreneur sans être pénalisé par l'octroi de l'ACCRE.


Pour autant, il ne faudrait pas ignorer le succès du dispositif, qui a semble-t-il supris le gouvernement: plus de 43000 inscrits au 31/01/2009, plus de 120'000 inscrits au 31/03/2009. Conséquence de ce succès: des services (URSSAF) débordés, et des entrepreneurs en devenir frustrés de ne pas avoir de réponse à leurs questions. La plupart du temps, des sites ou des blogs comme celui-ci proposaient une information plus claire et plus fiable que les sites officiels.


Dans mon entourage, les avis après un an sont globalement positifs: l'un envisage de créer une structure plus formelle car son carnet de commande pour 2010 excède le plafond de 32000€ (au passage, le régime micro n'est pas forcément la meilleur alternative). Un autre est allé à son rythme, migrant du statut de salarié de TPE (en voie de licenciement pour cause de crise) en indépendant, même si son ancien employeur représente l'essentiel de son activité.

Les abus

certaines professions, des artisans notamment, ont tiré la sonnette d'alarme, de crainte de voir des "indépendants" leur prendre leur activité. D'autres ont dénoncés des possibles abus d'employeurs qui forceraient leur salariés à devenir auto-entrepreneurs pour s'en débarrasser. Même si je comprend les craintes, je suis moins inquiet: certes, des auto-entrepreneurs vont "attaquer" le marché de certains artisans (tout comme certains artisans profitent de leurs clients en les surfacturant...), et même casser le marché dans un premier temps, en proposant des tarifs trop bas.


Oui, trop bas, même pour eux: il est difficile pour un nouvel entrepreneur, et à plus forte raison un nouvel entrepreneur sans accompagnement, de fixer correctement ses prix: comment intégrer le temps passé à démarcher, faire des devis, se déplacer... A mon sens, l'année 2009 sera exceptionnelle, celle d'une mise sur le marché d'un grand nombre de nouveaux entrepreneurs. Ensuite, les choses se stabiliseront: il y a toujours eu des jeunes entreprises qui sont arrivées sur le marché avec des prix trop bas; et il y en aura toujours. Celles qui survivront seront celles qui sauront rectifier le tire à temps.


En ce qui concerne les "abus des employeurs", je n'en ai vu aucun dans mon entourage, et je doute que ce soit une règle systématique. Là encore, je pense que les choses vont se réguler d'elles-même: soit l'employeur est malhonnete (force son salarié à devenir AE), et cela se reglera au Prud'Hom, soit c'est d'un commun accord. Et les employeurs ne sont pas idiots: en laissant leur salarié se transformer en AE, certes, ils variabilisent totalement leurs charges, mais prennent un risque plus grand de perdre une ressource formée au poste de travail: qui dit travailleur indépendant dit... liberté de travailler pour d'autres clients.

Les statistiques

 Mais revenons aux chiffres du premier Baromètre Ciel de l’auto-entrepreneur. Je vais même reprendre leurs conclusions (avec leur autorisation):

Profil de l’auto-entrepreneur
  • Il s’agit d’un homme à 77% alors que le taux avoisine les 70% pour la création classique. La proportion de femmes (23%) peut s’expliquer par un besoin de maturation plus longue des projets. L’auto-entrepreneur est âgé en moyenne de 40 ans.
  • L’auto-entrepreneur est relativement peu diplômé(52 % ont au maximum un niveau bac). Cependant, il est plus diplômé que le créateur classique (45% sont d’un niveau CAP-BEP ou autodidactes).
  • Les auto-entrepreneurs sont plutôt expérimentés. Plus de 60% d’entre eux ont plus de 10 ans d’expérience professionnelle (dont 32% ont plus de 20 ans d’expérience).

otto-ciel-origine.gif

Le projet et l'activité
  • Les auto-entrepreneurs se lancent sans étude préalable de leur activité (62%) : business plan, étude de marché, etc. Ils basent leur confiance sur leur expérience et leur instinct. Le caractère non engageant du régime auto-entrepreneur doit également jouer sur l’absence de validation préalable de leur projet et de sa viabilité.
  • Pour le démarrage de l’activité, 55% des auto-entrepreneurs ont investi moins de 500€ au démarrage, quasi exclusivement par apport personnel (87% des répondants). Cela peut s’expliquer d’une part, par des activités très orientées vers le service ne nécessitant pas de gros investissements pour démarrer, pas de local à financer et d’autre part, par la volonté de tester son idée / activité sans trop d’engagements financiers(minimiser la prise de risque).
  • A peine la moitié des auto-entrepreneurs (47%) travaillent à temps plein. Deux types de profil peuvent expliquer ce chiffre. 1ème profil : ceux qui n’ont pas de réelle volonté à se lancer pleinement et voit dans ce régime une source de revenu complémentaire.

En conclusion, je dirais que le statut d'Auto-Entrepreneur a globalement tenu ses promesses: il permet de tester une idée, une activité sans prendre de gros risques; il permet de démarrer en douceur sans subir des appels de cotisation forfaitaires et inattendus. Pour autant, se déclarer auto-entrepreneur, c'est devenir entrepreneur, et cela ne s'improvise pas: certains l'on déjà appris à leurs dépend.


Quant à l'avenir du régime d'Auto-Entrepreneur, je suis plus inquiet: il n'a de sens que s'il reste simple. Et les rumeurs d'un rattachement systématique des AE exerceant une activité d'artisan à la chambre des métiers ne va pas dans ce sens. Mais j'aurais l'occasion d'en remparler, si je retrouve le texte de loi (si vous l'avez... je suis interessé).


Otto.
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 09:53

Si vous êtes dans une démarche de "créer votre emploi" et plus encore si vous avez décidé de créer une "vraie entreprise", la question du choix du nom de votre entreprise c'est déjà posée.

En vous renseignant, vous vous êtes rendu compte que trouver un nom n'est pas simple: il ne s'agit pas de copier (même involontairement) un nom d'entreprise ou de marque existante. Et pour cela, il est indispensable de consulter les bases de données contenant les noms d'entreprises et marques déjà déposées. Cette recherche peut d'ailleurs s'avérer démoralisante si on n'y prend garde, je pourrais vous donner mes astuces si cela vous intéresse (selon le nombre de commentaires de demande sur ce billet!).

Jusqu'à présent, j'avais l'habitude de conseiller mes amis en phase de création d'utiliser le site www.euridile.fr, un site officiel qui permettait d'avoir une information tant pour le registre des sociétés que pour le registre des marques.

Mais voilà, ce site affiche qu'il est fermé, sans pour autant proposer de remplacement (EDIT: maintenant, il redirige vers infogreffe.fr, c'est mieux, mais ça ne donne plus les infos sur les marques!). Mais pas de panique, voici les sites à consulter en remplacement de euridile.fr, tant pour le registre des sociétés que le registre des marques:

  • Tout d'abord, l'équivalent "privé" de euridile, c'est le site www.societe.com. Il a l'avantage de proposer plus d'infos gratuites (comme le résumé des derniers bilans). Par contre, on n'a aucune garantie quant à la fraicheur des informations.
  • Pour les sites officiels, une grande, bonne nouvelle: l'accès à la base des marques de l'INPI est désormais gratuit. Le site icimarques.com est avantageusement remplacé par le site bases-marques.inpi.fr. En ce qui concerne l'accès à la base officielle des greffes des tribunaux de commerce, par contre, c'est toujours payant, et c'est à l'adresse www.infogreffe.fr.

Au final, même si on peut regretter du manque de communication sur les changements, nous restons largement gagnant: un accès gratuit à toute la base Inpi, et des informations complémentaires de infogreffe.fr sur societe.com.

Otto.


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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 06:28

Depuis sa création en 2008, j'ai un mal de chien  à trouver des informations récentes sur le régime micro-social. Plus étrange, certains interlocuteurs institutionnels ne le connaissent toujours pas, 18 mois après sa mise en place officielle.

Pour en avoir le coeur net, j'ai posé la question lors du dernier salon des entrepreneurs. J'ai eu un peu de mal à trouver un interlocuteur "compétent". Au passage, quel dommage que nos institutions n'aient pas conservé leur stand commun URSSAF + FISC + RSI, on y trouvait toujours une réponse, même aux questions les plus tordues.

Bref, l'explication est simple: le régime micro-social disparait au 31/12/2009. Les entrepreneurs au régime micro-entreprise perdent donc la simplification de leur cotisations sociales, ils vont devoir, de nouveau, subir les prélèvements plancher, les appels de cotisations forfaitaires et ... les rappels de cotisation des années plus tard.

EDIT: finalement, ce régime semble avoir été maintenu. Je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur cette option!

Il est bien dommage que la simplication retenue pour les Auto-entrepreneurs (des cotisations sociales directement proportionnelles au Chiffre d'affaire) soit abandonnée pour les autres petits entrepreneurs.

Une consolation tout de même: pour les "pluri-actifs" (ceux qui cumulent emploi salarié et activité au régime micro-entreprise par exemple), les revenus des autres activité seront toujours pris en compte pour calculer les planchers de cotisation. Pas de risque donc de cotiser le minimum forfaitaire alors que par ailleurs, vous avez déjà cotisé pour un plein temps salarié.

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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 06:41
Rien de tel qu'un salon pour s'informer, valider son projet d'entreprenariat, ou trouver de l'aide pour une activité déjà débutée.

Pour choisir son statut (auto-entrepreneur, entreprise individuelle, sarl, scop, ...), je vous ai déjà conseille le salon des entrepreneur, évènement annuel dans plusieurs villes de France.

Mais si vous avez déjà fait le choix du statut autoentrepreneur ou encore du régime micro-entreprise, allez directement au salon de la micro-entreprise. En 2009, il se tient du 6 au 8 octobre de 8H30 à 18h au  palais des congrès (Paris).

Les mompreneurs à l'honneur

Il est trop tard pour déposer un dossier, mais ne manquez pas l'après-midi du 7 octobre consacrée aux mompreneurs avec le concours de l'association Mompreneurs:
  • 7 octobre 2009 ( 12h-14h ) Les Mompreneurs à l’honneur, remise du Prix de la Mompreneur; Décryptage du phénomène Mompreneurs et success stories.
  • 7 octobre 2009 ( 15h-16h30) Se lancer avec des enfants en bas âge, c’est possible;C’est peut-être le bon moment pour vous de créer votre entreprise ! Encore faut-il savoir concilier sa vie privée et sa carrière professionnelle : les secrets d’une bonne organisation.
  • 7 octobre 2009 ( 17h-17h30) Mompreneurs : 30 minutes pour vendre vos créations en un clic ; L’arrivée d’un enfant est souvent synonyme de grande créativité, comment valoriser ses créations simplement sur Internet et les vendre facilement grâce au statut d’auto-entrepreneur ?

  Retrouvez tous ces sujets et plus encore sur le site de l'association mompreneurs: www.mompreneurs.fr.

 

Trophée de l'auto-entrepreneur

 

Là encore, il est trop tard pour déposer sa candidature et espérer recevoir la dotation de 5000€ offerte par la revue l'Entreprise (note aux organisateurs: ça ne sert à rien d'envoyer un mailing 5 jours avant la cloture des candidatures, c'est un peu tard...), mais vous pouvez toujours assister à la remise du prix, le 6 octobre.

 

Un salon gratuit

 

L'entrée au salon de la micro-entreprise est gratuite, mais je vous conseille vivement de demander sur le site votre badge d'accès. Ce serait bête de faire la queue pour remplir un formulaire alors que vous arriver votre badge à la main...

 

Si vous êtes allé à ce salon, je compte sur vous pour me donner votre avis, en postant un commentaire sur ce billet!


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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 06:27
J'ai reçu il y a quelques semaines un courrier qui trompe bien son monde, envoyé par le Guide Européen de la Cité. Si on n'est pas vigilant, on pense qu'il s'agit de vérifier la description de sa société avant insertion dans un annuaire. En effet, le document commence par :
Veuillez vérifier votre adresse attentivement pour une actualisation des données, compléter ce formulaire et nous le retourner dans l'enveloppe ci-jointe. Signez uniquement si vous souhaitez être inséré.

Les instructions sont claires: vérifier, et ne signer que si on veut être inséré. Et on se dit, pourquoi je voudrais pas être inséré? Qu'est-ce que cet annuaire? Le début du courrier nous apporte miraculeusement la réponse:
Madame, Monsieur,
Nous recueillons actuellement des informations pour le Guide Européen de la cité. Remplir ce formulaire vous donnera l'occasion d'être publié dans notre guide interprofessionnel sur CD-Rom et Internet. Afin de bien présenter votre établissement et votre ville, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir remplir, vous aussi, ce document et de nous le retourner accompagné de toute information supplémentaire le plus rapidement possible dans l'enveloppe ci-jointe. Nous vous remercions d'avance de votre coopération.

Quizz: à cet instant, est-ce que vous:
A. Remplissez et renvoyez le formulaire ?
B. Cherchez à lire les petits caractères ?
C. Jetez le courrier à la corbeille ?

Pour ma part, j'ai choisi la réponse B car je suis curieux, sinon, cela aurait été réponse C. En effet, je me suis fixé comme ligne de conduite de ne pas faire quelque chose que je n'ai pas sollicité, même si c'est gratuit, à défaut d'en comprendre les tenants et aboutissants (et dans ce cas, c'est réponse B pour essayer de tout comprendre).

En tant qu'entrepreneur, on n'a pas de temps à perdre, mais faire les choses dans la précipitation peut, au final, nous coûter beaucoup de temps et/ou d'argent. Cette ligne de conduite m'a peut-être fait perdre une ou deux opportunités (et encore, à vérifier), mais m'a évité de faire de grossières bétises.

Pour en revenir au formulaire à remplir, poursuivont la lecture. Juste en dessous du formulaire à compléter figure le reste du texte:
Commande:
Veuillez retourner ce document signé/cacheté dans l'espace approprié ci-dessous au cas ou vous souhaiteriez passer commande, ce qui implique un coût conformément aux conditions suivantes.

L'annuaire se dévoile, pour être "inséré", il faut donc payer. En fait de coopération, il s'agit de cotisation :-)

(...) nous demandons à la maison d'édition (...) de publier les données et informations ci-dessus classées par pays, villes, catégories ou activités professionnelles sous forme d'encart publicitaire, dans la prochaine édition du European City Guide (CD-ROM - Internet) ainsi que les deux suivantes.  Le prix est de Euro 997,00 par édition, ce qui inclut l'insertion ainsi que l'envoi d'un CD-Rom à l'annonceur. Ce contrat se prolongera à chaque fois d'une édition supplémentaire si une résiliation par écrit n'intervient pas trois mois avant la fin de l'année civile. (...) Le tribunal compétent est celui du domicile de l'éditeur au cas où une action judiciaire serait intentée par l'une des deux parties.

Là, on sait enfin à quelle sauce on va être mangé:
  • En fait d'insertion dans un annuaire, il s'agit d'acheter un encart publicitaire !
  • On ne sait rien du "Guide Européen" : ni sa diffusion, ni sont audience. Il y a fort à parier que seuls ceux qui ont souscrit l'abonnement en connaissent l'existence :-(
  • On s'engage pour 3 ans, soit près de 3000€, avec reconduction tacite tous les ans. Pour quoi déjà ?
  • On ne pourra pas annuler ce contrat (car il s'agit bien d'un contrat) : le domicile de l'éditeur est en Espagne: vous allez payer un avocat espagnol pour récupérer 3000€ ? Le montant du contrat est sans nul doute calculé pour que cela vous coûte un peu moins que de faire intervenir un avocat, et donc que vous n'engagiez pas de poursuites...
  • ... de toutes les façons, il est plus que probable que tout cela est légal (donc, au final, pas une "arnaque" au sens propre du terme), c'est donc à l'entrepreneur d'être vigilant:-(

Eviter les pièges

Cet exemple n'en est qu'un parmi tant d'autres. Si vous avez réservé un nom de domaine, vous recevrez peut-être un jour un courrier de "Registry Of America" ou bien encore "Domain Renewal Group". Eux jouent sur le renouvellement de votre nom de domaine, et vous invitent discrètement à transférer votre nom de domaine chez eux. Si vous avez déposé une marque, vous recevrez probablement un courrier de Trademark Publisher pour "renouveler" votre enregistrement de marque, d'autres comme Cortix vont vous proposer un "site web gratuit" (parce-qu'ils sont nouveaux dans cette région/ce secteur d'activité), cela vous coûtera "juste" 3000€ de frais d'hébergement, etc...

Plutôt que d'essayer de recenser toutes les "arnaques" possibles, je vous propose d'adopter ces trois règles:
  1. Tout démarchage est suspect. Si je n'ai rien sollicité, c'est que j'en avais pas besoin immédiatement.
  2. Je me donne toujours 24h (une nuit!) pour me décider. Si cela ne peut attendre, c'est que ce n'était pas pour moi.
  3. Je fais des recherches appronfondies (sur Internet ou auprès d'un professionnel). Ne rien trouver n'est pas forcément bon signe: certains menacent de procès tous ceux qui publient des choses négatives sur eux...

N'hésitez pas à en discuter autour de vous. Vous serez surpris par le nombre d'entrepreneurs qui se sont fait piéger un jour. Au passage, je fécilite ceux qui ont le courage de le dire.

Otto.

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 07:15
Il me parait tellement évident que l'on peut "faire du gras" avec les régimes à cotisations forfaitaires comme le régime micro-entreprise ou le régime d'auto-entrepreneur, que je n'en ai jamais parlé ici.

Pourtant, mes nombreux échanges avec des (futurs) auto-entrepreneur lors du dernier salon des entrepreneurs m'ont fait réaliser que tous n'ont pas conscience des bénéfices (ou pertes) potentielles qu'offres le statut d'auto-entrepreneur (ou le régime micro-entreprise).

Je vais donc tâcher d'expliquer comment on peut gagner plus (et évider de "perdre") avec ces régimes. C'est simple, l'astuce réside dans l'aspect "forfaitaire" des cotisations.

L'effet levier des charges forfaitaires

Vous le savez (sinon, lisez mon billet qui détaille les charges forfaitaires de l'auto-entrepreneur), c'est le chiffre d'affaires (autrement dit, les sommes facturées et encaissées) qui sert à déterminer le montant de vos cotisations sociales, puis des revenus apportés à votre foyer fiscal pour le calcul des impôts sur le revenu annuel.

Au moment où j'écris ces lignes (juillet 2009), les cotisations sont
Pour le régime Auto-entrepreneur, directement tirées du Chiffre d'Affaires:
  • 12% de votre chiffre d'affaires pour des activités de commerce (achat-revente)
  • 21,3% de votre CA pour des activités de service (libéral non réglementé inclu)
Pour les Travailleurs Non Salariés (TNS) au régime micro-entreprise, les cotisations sociales représentent environ 40% du chiffre d'affaire après un abattement forfaitaire de:
  • 71 % du CA pour les activités d'achat/revente, et les activités de fourniture de logement,
  • 50 % du CA pour les autres activités relevant des BIC (commerce et services),
  • 34 % du CA pour les BNC (professions libérales)
Par exemple, pour une activité d'achat-revente, les cotisations sociales représentent environ 40% de 29% du CA, soit environ 11,6% du CA. On voit que c'est bien équivalent aux 12% du régime auto-entrepreneur.

Peu importe les revenus, seul le CA compte

C'est ce qu'il faut retenir de ces règles barbares: pour vos cotisations, le vrai "reste à vivre" (ou votre résultat net) n'est absolument pas pris en compte. En effet, pour simplifier le régime, une proportion moyenne de frais a été prise en compte. Et donc, si vous dépensez moins que cette moyenne (que l'on peut évaluer à 71% du CA pour une activité d'achat-revente grâce aux informations du régime micro), c'est tout bénéfice, net d'impots, de charges sociales, et en toute légalité.

Oui, vous lisez bien: il est possible de ne pas payer d'impots, de charges sociales en toute légalité. Il suffit de dépenser moins que l'abattement forfaitaire. Ainsi, si pour votre activité de conseil, vous avez dépensé 1500€ et "gagné" 15000€ sur l'année, vous profitez de 3600€ net d'impots et de charges offerts par le régime forfaitaire. On refait le calcul ensemble?

Le régime micro nous apprend qu'un abattement forfaitaire de 34% est pratiqué pour une prestation intellectuelle. Vous avez facturé (et encaissé) 15000€ sur l'année, l'administration considère que vous avez pu dépenser 5100€ (34% de 15000€) pour cela. Vous n'allez donc payer des charges et impôts que sur 9900€. Sur les 5100€ restant, vous n'en avez dépensé que 1500€, il  reste donc 3600€ qui ne seront ni imposés, ni "chargés", en toute légalité!

De l'importance de surveiller ses dépenses

Vous comprenez maintenant pourquoi je recommande de comptabiliser ses dépenses, même si ce n'est pas obligatoire: c'est le meilleur moyen de voir si l'on fait des bénéfices net d'impots et de charges, ou si, au contraire, on paie des impots sur de l'argent qui ne va pas dans notre poche.

C'est l'effet pervers des abattements forfaitaires: si on n'y prend pas garde, on peut dépenser plus que la moyenne, et donc payer des charges forfaitaires sur des sommes que l'on a déjà dépensé. Pas clair? Prenons un exemple concret:

J'ai un petit commerce de cartes de voeux. Je les achètes 1€TTC, les revends 2€, soit une marge de 100% (ou encore: elles me coûtent 50% de mon CA). Comme je dépense moins que l'abattement forfaitaire (71%, ou encore 29% de "reste à vivre"), je peux penser que je fais 21% de "gras". A la fin de l'année, j'en ai vendu pour 20000€, qui m'ont donc couté 10000€ (j'ai de la chance, mon fournisseur me reprend les invendus, je n'ai donc pas de stock). Mais j'ai également payé 400€ de loyer et 200€ de charges diverses (EDF, internet, assurance...) par mois, soit 5000€ sur l'année. Bilan? J'en ai pour 15000€ de dépenses (10000€+5000€), soit 78% de mon CA (ou encore 22% de "reste à vivre"). Je vais payer des charges (et des impôts) sur 29% de "reste à vivre", alors que j'en ai réalité que 22%. Les 7% de dépenses au-delà de l'abattement, soit 1400€, ne sont déjà plus dans mon porte-monnaie, et pourtant, je suis taxé dessus.

Ces deux exemples, bien que tirés du régime de la micro-entreprise, s'appliquent pleinement au statut de l'autoentrepreneur: le principe des charges forfaitaires a été conservé, et les taux appliqués tiennent compte de "charges moyennes" pour votre type d'activité (achat-revente ou service).

Optimiser son auto-entreprise (ou micro-entreprise)

Je pense que vous comprenez mieux pourquoi je dis tous le temps qu'un auto-entrepreneur doit sans cesses veiller à limiter ses dépenses, et à viser des dépenses les plus proportionnelles possibles au chiffre d'affaires.

Si vous vous débrouillez bien, vous pouvez doubler votre "reste à vivre", et ce en toute légalité. Si vous n'êtes pas vigilant, vous pouvez "manger la grenouille", alors que vous pensez faire une marge confortable.

D'ailleurs, ça m'interesse de savoir ce que vous faites:
  • Faisiez-vous un suivi de vos dépenses? Allez-vous le faire?
  • Faites-vous "du gras" ou au contraire "mangez-vous la grenouille"?

Otto.

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 06:48
Que vous soyez salarié ou chomeur avec un projet de création ou reprise d'entreprise, vous devez vous rendre au salon de l'Entrepreneur. Bien que le salon de l'Entrepreneur soit un évènement privé, il permet de rencontrer l'ensembles des institutions (urssaf, impôts, assurance maladie, ...) et même les ordres des notaires, avocats, huissiers...

Personnellement, j'y suis allé peut-etre 3 ou 4 fois, et chaque année, j'ai découvert, appris de nouvelles choses.

Ne manquez pas les conférences, qui sont souvent riches en témoignages de petits et grands entrepreneurs.
Rendez-vous sur le stand du RSI, pour vous faire expliquer toutes les subtilités du statut de "Travailleur Non Salarié" (TNS) appliqué à votre cas particulier.

Profitez-en pour flaner, écouter les micro-conférences (ou ateliers). Par contre, sachez prendre du recul: toutes ces présentations sont réalisées par des entreprises qui ont quelque chose à vendre. Par exemple, je me souviens du relai Internet qui animait un atelier sur la stratégie de réservation de nom de domaine web, et qui conseillait d'en réserver "plein". Vu les tarifs qu'ils pratiquent, on comprend vite qu'ils ont tout intérêt à vous pousser à consommer plus...

Bref, les exposants privés vont pas m'aimer, mais d'une manière générale, je vous déconseille leurs offres: quand vous voyez le prix qu'ils paient pour exposer ou animer une conférence, vous comprenez tout de suite qu'ils vont se rattrapper sur leurs tarifs. Et un (auto-)entrepreneur se doit d'être économe...

Pour revenir au salon, personnellement, j'y suis resté à chaque fois 2 journées pleines, sans avoir l'impression de perdre mon temps. Pensez à poser au moins un jour de congé pour vous y rendre. Le salon de l'Entrepreneur Rhone-Alpes a lieu les 17et 18 juin 2009 à Lyon, et la région Rhône-Alpes met un service de car gratuit à votre disposition au départ de
Aix les bains, Albertville, Annecy, Bonneville, Chambéry, Chanas, Cluses, Grenoble, La Roche-sur-Foron, Montélimar, Saint-Chamond, Saint-Etienne, Valence et Voiron. Pensez à réserver, le nombre de place est forcément limité! Plus d'infos sur http://lyon.salondesentrepreneurs.com/infos_pratiques.asp#cars.

Et peut-être que je vous y croiserais?
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 07:12

Facture sans TVAQue l'on soit auto-entrepreneur ou au régime de la micro-entreprise, on bénéficie d'une gestion de la TVA ultra-simplifiée: on ne facture pas la TVA. Pour le justifier, il faut appliquer la mention « TVA non applicable, article 293 B du CGI » sur ses factures.

Le principe de la TVA

Petit rappel (ou explication) concernant la TVA française (Taxe sur la Valeur Ajoutée): c'est une taxe qui concerne le consommateur final, calculé d'après le prix de vente hors taxe, dont le taux (pourcentage) varie selon le type de produit (ou service) vendu, en général entre 5,5% et 19,6%.

Lorsqu'une entreprise achète un produit en France, elle paie la TVA. Mais comme elle va revendre des produits (ou services), on considère qu'elle n'est pas le destinataire final: elle va donc pouvoir se la faire rembourser (ou créditer). Lorsqu'elle vend un produit (ou service), elle doit facturer (collecter) la TVA. Ensuite, l'entreprise doit déduire son crédit de TVA du montant collecté, et verser le solde aux Trésor Public.
En étant éxonéré de TVA, nous n'avons pas à la facturer... mais ne pouvons pas non plus la déduire.

Avantages de l'éxonération de TVA

Le premier avantage est évident je crois: éviter tous ces méandres comptables et administratifs en n'ayant pas de TVA à collecter pour le Trésor Public.

Ne pas être assujeti à la TVA peut représenter un avantage compétitif par rapport aux autres entreprises qui elles doivent la facturer: pour une prestation qui rapporte 100€ de chiffre d'affaire, une entreprise assujeti à la TVA devra la facturer 119,60€ si elle est assujeti à une TVA à 19,60%, soit près de 20% de plus que vous...

Inconvénients de l'éxonération de TVA

Pour commencer, si votre client est une entreprise, elle n'aura pas de TVA à récupérer, et un éventuel concurrent assujeti à la TVA ne sera pas handicapé, puisque votre client pourra "récupérer" (neutraliser) la TVA facturée.
Autre limite du système d'éxonération de TVA: comme vous ne pouvez pas récupérer la TVA sur vos dépenses, vous avez tout intérêt à limiter vos dépenses.

Optimiser son éxonération de TVA

Si vous transformez des produits et achetez de la matière première, il est important de la payer le moins cher possible (la TVA étant proportionnel au prix..). En toute logique, il faut essayer de vendre son produit beaucoup plus cher également. Par exemple, si vous achetez des Tee-Shirts à 1€HT (soit 1,20€TTC), vous faites 0,80€ de marge en le revendant 2€ et vos 0,20€ de TVA vous "coûtent" 10% de votre prix de vente. Si vous le revendez 5€, vous faites 3,80€ de marge, et la TVA ne vous coûte plus que 4% de votre prix de vente...

Si vous achetez des équipements, privilégiez les occasions de particuliers: c'est sans TVA et moins cher. Comme de toutes les façons vous ne pourrez pas déduire vos frais de vos résultats, chaque euro économisé est un euro de bénéfice.
Dernière astuce, acheter dans un pays où la TVA est plus faible. Par exemple, si vous réservez votre nom de domaine via une entreprise Suisse ou au Luxembourg, vous paierez une TVA à 15%... Evidemment, à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle (et attention pour la Suisse, elle n'est pas dans la CEE, donc des droits de douane peuvent s'appliquer).

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 07:27

L'avantage pour l'autoentrepreneur (et la micro-entreprise en général) c'est qu'il n'a y presque pas de comptabilité à tenir.

Tout au plus la loi impose-t-elle de tenir un un "livre-journal détaillant les recettes" (les ventes ou prestations). En bon gestionnaire, vous pouvez recycler un vieux cahier d'ecole, en traçant une colonne date, une colonne montant reçu, une colonne mode de paiement et une colonne origine (pourquoi/de qui).Ca ne vous coutera pas un centime!


Si on vous demande régulièrement un reçu, vous pouvez également acheter un facturier avec pages auto-copiantes: vous tenez votre comptabilité en même temps que vous rédigez votre facture!


Personnellement, j'utilise un fichier au format EXCEL, édité avec la suite bureautique gratuite OpenOffice. j'y ai reproduit les mêmes colonnes que décrites ci-dessous, mais en plus, j'ai fait un second onglet (une seconde feuille de calculs) qui me permet de suivre mes dépenses. Suivre mes dépenses me permet d'avoir une idée de ma "marge" (ce qu'il me reste vraiment), même si ces dépenses ne sont pas déduites pour calculer les charges. Mais au final, cela reflète bien qu'il me reste...

 

Otto.

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